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HISTOIRE SAINTE - TERRE SAINTE - CHÂM.

Au nom de DIEU, Allaha,
Le TOUT-MISÉRICORDIEUX, le TRÈS-MISÉRICORDIEUX !
Que les meilleures salutations soient sur les Messagers et Prophètes divins !


  
Symbole יהודי (Yêhûdi) 

La demande de Résurrection. Qu'est-ce l'Alliance divine?   

Abd Allah fils de Kathîr rapporte avoir entendu Moudjâhid expliquer ainsi ce verset : « Ils n’ont pas apprécié Dieu à Sa juste Valeur quand ils ont dit : « Dieu n ’a jamais rien fait descendre sur un homme ! » : c’était là les paroles dites par les associateurs qoreichites ;
   « Dis [leur] : Qui donc fit descendre le Livre que Mochè a apporté en guise de lumière et de guidance pour les hommes, qu’ils [les judaïsés] mettent en des parchemins qu’ils exhibent tout en dissimulant beaucoup ? » : il s’agit là des Juifs qui exhibent ces parchemins tout en dissimulant une grande partie [de ce qui s’y trouve énoncé]. Et enfin : "Certes, ce Coran raconte aux Fils d'Israël la plupart de ce en quoi ils divergent, cependant qu'il est, pour les croyants, assurément, guidée et miséricorde. Ton Seigneur décidera parmi eux, par Son jugement, tandis qu'Il est Lui, le puissant, le sage. (Coran XXVII 76-78).


   
Le rêve du monde biblique (toranique + évangélique) en Terre sainte : Jérusalem.

Re-construire et Restaurer le Temple de Salomon (sur lui la Paix !).

 


L'héritage ? L'exil ? Ou la Résurrection des morts ?

 Version biblique.
   
Un sujet particulièrement difficile et contraignant pour les gens de la Torah. et là encore, les gens de la Synagogue n'ont pas hésité un instant à travestir la vérité. Pour preuve : 

Et il (Dieu) le (Abraham) fit sortir dehors, et dit: Regarde vers les cieux, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit: Ainsi sera ta semence.
Et il crut l'Éternel; et il lui compta cela à justice.
Et il lui dit: Moi, je suis l'Éternel, qui t'ai fait sortir d'Ur des Chaldéens, afin de te donner ce pays-ci pour le posséder.
Et il dit: Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ?
Et il lui dit : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle, et un jeune pigeon.
Et il prit toutes ces choses, et les partagea par le milieu, et en mit les moitiés l'une vis-à-vis de l'autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux.
Et les oiseaux de proie descendirent sur ces bêtes mortes; et Abram les écarta.
Et comme le soleil se couchait, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur, une grande obscurité, tomba sur lui.
Et l'Éternel dit à Abram : Sache certainement que ta semence séjournera dans un pays qui n'est pas le sien, et ils l'asserviront, et l'opprimeront pendant quatre cents ans.
Mais aussi je jugerai, moi, la nation qui les aura asservis ; et après cela ils sortiront avec de grands biens.
Et toi, tu t'en iras vers tes pères en paix; tu seras enterré en bonne vieillesse.
Et en la quatrième génération ils reviendront ici, car l'iniquité des Amoréens n'est pas encore venue à son comble.
Et il arriva que le soleil s'étant couché, il y eut une obscurité épaisse; et voici une fournaise fumante, et un brandon de feu qui passa entre les pièces des animaux.
En ce jour-là, l'Éternel fit une alliance avec Abram, disant : Je donne ce pays à ta semence, depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve, le fleuve Euphrate:
le Kénien, et le Kénizien, et le Kadmonien,
et le Héthien, et le Phérézien, et les Rephaïm,
et l'Amoréen; et le Cananéen, et le Guirgasien, et le Jébusien. (Bible. Gen. 15 5-21).

L’appel à Abram comprend, selon le monde biblique, trois éléments :

  1. Quitter son pays, sa parenté et se laisser conduire par Dieu là où il le mènera. Il y trouvera un grand bien : "pour toi".

  2. Devenir une grande nation et avoir une grande renommée.
  3. Être source de bénédiction pour toutes les "familles du sol".

   Droit du "sang" et droit du "sol" s'opposant violemment au sein du monde biblique.

LES DEUX ALLIANCES

D-ieu a passe deux alliances avec Abraham. La première c'est la "brit mila" (circoncision). Et la seconde c'est la "brit Bein Ha'Btarim" (l'alliance entre les morceaux)

La premiere alliance la "brit mila" celle-ci portait sur la possession de la terre promise et elle s'est faite avec D-ieu devoile sous le Nom d' Elokim.
"J'etablirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations: ce sera une alliance perpetuelle, en vertu de laquelle je serai ton D-ieu (Elokim)(1) et celui de ta postérité après toi. Je te donnerai, et a tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur D-ieu." (Gen 17:7-8).

Quand a la seconde alliance "Brit Bein Ha'Btarim" celle ci a une dimension messianique dans le sens ou elle apporte la liberté d'une manière surnaturelle et elle sera promulguée par le Nom "y-k-v-k".
"Et l'Eternel (Sous entendu: y-k-v-k-) dit a Abram: Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point a eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans.
Mais je jugerai la nation a laquelle ils seront asservis, et ils sortiront ensuite avec de grandes richesses... Ce jour la , L'Eternel
(y-k-v-k) conclut avec Abram un pacte disant... " (Gen.15:13-20) (Source : Vaeyra)

   
(1) ou Elohîm.

 Variante :

Il faut pourtant reconnaître aussitôt l’ambiguïté du terme : le mot hébreu berît, que l’on traduit presque automatiquement par « alliance », a sans doute pour sens premier « obligation » ou « engagement », ce qui n’inclut pas de soi la perspective d’une réciprocité. C’est ce qu’indique notamment l’expression classique k0ª rat berît, qu’on traduit par « sceller » ou « conclure une alliance ». L’expression signifie littéralement « couper une berît ». Elle fait référence à un rituel d’engagement solennel dont nous avons encore trace en Jr 34,18-20 :

« Et ces hommes qui ont trahi ma berît, qui n’ont pas observé les termes de la berît conclue par eux en ma présence, je vais les rendre pareils au veau qu’ils ont coupé en deux pour passer entre les morceaux. Les princes de Juda et ceux de Jérusalem, les eunuques, les prêtres et tout le peuple du pays, qui sont passés entre les morceaux du veau, je les livrerai aux mains de leurs ennemis... »

On trouve le même usage dans le traité d’Assurnirari V d’Assyrie avec Mati’ilu d’Arpad (vers 750) :

« Cet agneau a été apporté (...) pour sanctionner le traité entre Assurnirari et Mati’ilu. La tête n’est pas la tête d’un agneau, c’est la tête de Mati’ilu, c’est la tête de son fils, de ses servantes, du peuple de son pays. Si Mati’ilu manque aux conventions du traité, de même que la tête de cet agneau a été coupée et ses articulations ont été mises dans sa bouche, la tête de Mati’ilu sera coupée et ses fils... »

Ces exemples le démontrent : « couper la berît » évoque un rite symbolique auto-imprécatoire et non l’engagement de deux partenaires dans une alliance bilatérale. Dans la même ligne, le mot berît - dont le premier usage est profane et non théologique ! - peut encore faire référence à une promesse (cf. 2 S 3,12-13) ou à l’imposition d’une obligation (Jb 31,1).

En somme, lorsque nous lisons dans notre traduction favorite de la Bible le mot « Alliance », nous devrions toujours nous demander s’il s’agit bien d’un engagement mutuel ou s’il ne faut pas plutôt comprendre le terme comme une pure promesse. De plus, il faut reconnaître que les biblistes se trouvent en désaccord sur de nombreuses questions : à quelle époque et dans quel contexte la « théologie de l’Alliance » est-elle apparue pour la première fois ? Comment a-t-elle évolué ? Peut-on parler de la conclusion de l’Alliance avec Moïse comme d’un fait historique ? La « nouvelle Alliance » est-elle différente de la première ? Comme il est impossible d’entrer ici dans la discussion, je me contenterai d’exposer les résultats auxquels je suis moi-même parvenu, sans prétendre que mes options soient nécessairement les meilleures. (...) (Jacques Vermeylen)

    Influence de l'Assyrie sur les gens de la Synagogue ? Sans aucun doute, après la destruction du premier Temple. Ceux qui reviendront, humiliés, auront à remonter la pente. Et apporteront dans leurs bagages bon nombre de choses étrangères à leur religion. Comme les gens de l'Evangile, les gens de la Synagogue n'hésiteront pas d'entrer de nombreuses choses étrangères à leur religion : Magie, culte des anges, etc. L'amour du "Veau d'or" n'ayant, pour certains, pas disparu totalement de leurs coeurs.

  Jacob ben Isaac de commenter ces versets ainsi : Adonaï YHVH comment saurai-je que j'en hériterai (Gen. 15:8). En raison de quels mérites hériterai-je de la terre ? Le Saint, béni soit-Il, répondit : « En vertu des sacrifices. » C'est pourquoi le verset dit : Prends-moi une génisse (Gen. 15:9). Prends une génisse, une chèvre, un bélier, une tourterelle et un pigeonneau (PRE 28). Le Saint, béni soit-Il voulait indiquer de la sorte que ses enfants devaient offrir des sacrifices d'animaux, de bétail et de volailles. Abraham fendit en deux moitiés les animaux. Il en mis une d'un côté et la seconde de l'autre, et se plaça au milieu. Abraham promit de servir Dieu pour l'éternité. S'il rompait sa promesse, il faudrait le trancher comme ces animaux. Dieu fit le serment à Abraham qu'il lui donnerait le pays. Il envoya son émissaire, le Feu, qui passa entre les deux parties, comme s'Il avait été lui-même présent. Il promit que la terre lui serait donnée. Abraham trancha toutes les bêtes, mais il ne fendit pas les oiseaux en deux ces animaux correspondaient aux idolâtres, qui, tous, disparaîtront de la terre (1). Israël est comparé aux oiseaux qui ne furent pas tranchés pour montrer qu'il sera éternel. Des rapaces s'abattirent sur les morceaux de viande (2) ; Abraham les pourchassa. Cela prouve que les idolâtres (3) disparaîtront seulement à la venue du Messie (PRE 28, Gen.R 44.13-19) (4).
   
(1) Laquelle ? S'il s'agit de la Terre sainte, n'est-ce pas les Fils d'Israël et les Judaïsés qui en seront chassés après la destruction du second Temple ? Et qui prendra place en cette terre pour un temps ? N'est-ce pas les Sabéens d'Italie, considérés par les gens de la Synagogue comme les Fils d'Esaü ?
   (2) Comparer avec le verset ci-après : commentaires II 260.
    (3) Adorateurs d'idoles. Qu'on regarde comment les gens de l'Evangile sont considérés par les gens du Talmud; Gens de bien ou gens de mal ?
    (4) Il ne peut s'agir du Messie, fils de Marie (sur lui la Paix !). En effet, avec sa venue apparaîtra parmi le monde biblique l'Associationnisme de la Distinction. Le 'Messie' (sous-entendre : le Prophète) qui fera réellement disparaître l'Associationnisme (le chirk), la Mécréance, de la terre (entendre : d'Arabie, Makkah), ne sera-t-il pas le sceau de la Prophétie, le Messager de l'Islam, Mohammad (sur lui Prière et Paix !) ?
    Avant la fin des temps, viendra bien un Messie, le Messie-Menteur, des gens de la Torah. De même, le Messie, fils de Marie (sur lui la Paix !) qui confondra l'ensemble du monde biblique, tuera le Faux-Messie à la Porte de Lodd... Et avec lui le Mahdi, disparaîtra alors le monde de l'idolâtrie...

    Et voici qu'une frayeur, une grande obscurité tombait sur lui (Gen. 15:12). La peur et une grande obscurité fondirent sur Abraham. Le Saint Nom voulut indiquer de la sorte qu'Abraham et ses enfants connaîtront l'exil. Le Saint, béni soit-Il, prêta serment ; si toutefois Israël devient corrompu, il sera expulsé du pays (1).
    Tu sauras que ceux de ta race seront des hôtes dans un pays qui n'est pas à eux (Gen. 15:13). Dieu dit à Abraham : « Tes enfants seront étrangers. Ils travailleront durement et seront asservis pendant quatre cents ans. » La captivité d'Egypte commença à la naissance d'Isaac (2). Ils n'étaient pas encore en Egypte ; ils n'avaient pas encore de terre et vivaient comme des étrangers dans un pays qui n'était pas le leur (3). Le Behaye écrit : L'exil dura quatre cents ans car ils étaient possédés par le mauvais oeil. Ils ne prodiguaient plus de charité aux pauvres (4) ; aussi les appelait-on ra-yan (5) dont la valeur numérique est quatre cents. Cela nous enseigne que notre exil de souffrances durera tant que nous ne prodiguerons pas correctement la charité (6).

   (1) Parole confirmée : Coran XVII 2-8.
   (2) Ce qui est faux. C'est la famine qui amènera la famille de Jacob à venir s'installer en Egypte. Avant cela, nul dérangement existait en Terre sainte pour Isaac et les siens.
   (3) Ce qui est faux.
    (4) Accusation gratuite.

   (5) Il existe un prénom très en vogue chez les gens du monde biblique anglophone Rayan.
   (6) Est-ce là la description des gens du Judaïsme ? Voudrait-on les décrire ici comme 'gens avares', qui à causse de leur avarice serait cause de malheurs pour leur communauté ? Nous savons tous que le monde arabe est connu, lui, comme un peuple de gens 'généreux'. Qualité prise au prophète Abraham (sur lui la Paix !) par l'intermédiaire d'Ismaël (sur lui la Paix !). Les enfants de la Délaissée n'ont rien de commun avec les enfants de la femme Libre.

   
Ceux de la quatrième génération reviendront ici (Gen. 15:16). Le Saint, béni soit-Il, dit : « Trois générations devront demeurer dans la captivité d'Egypte ; la quatrième génération reviendra en terre de Canaan, la terre d'Israël. » En effet, la mesure des péchés des nations qui habitent en terre d'Israël n'est pas encore comble. Le temps n'est pas venu de les chasser de leur pays car Dieu châtie seulement quand cette mesure est pleine.
    Voici qu'un réchaud et une torche de feu passèrent entre les morceaux de victimes (Gen 15:17). Dieu envoya de la fumée qui passèrent entre les morceaux de viande ; c'est l'émissaire du Saint, béni soit-Il, qui jura à Abraham qu'Il respecterait la promesse et donnerait la terre d'Israël. (Op. cit.).

 Variante :

 …Je suis l'Eter-nel qui t'ai tiré de Our Kasdim pour te donner ce pays en possession.
Abram répondit: D' Eter-nel comment saurai-je que je le posséderai?
D' lui donne un signe: C'est l'alliance entre les morceaux….

J'ai donné à ta descendance ce territoire depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, le fleuve d'Euphrate : Le Keneen - le Kenizien - le Kadmoneen - ….

D' énumère 10 peuples mais seulement 7 ont été conquis à ce jour , les 3 cités c'est pour la fin des temps… pour l'ère messianique… leur territoire couvre toute la Transjordanie.

D' révéla à Abraham les 4 exils : Et voici une angoisse , une grande obscurité , tomba sur lui.

ANGOISSE c'est l'exil de Babylonie.
L'OBSCURITE désigne l'exil de Perse.
GRANDE c'est l'exil de Grèce.
TOMBA SUR LUI c'est l'exil de l'époque romaine.

Le don de la terre de Kanaan ne pouvait se réaliser qu'à une seule condition … que les descendants soient intègres ou sinon ils seraient soumis aux 4 empires
…mais la nation qu'ils serviront sera jugée…

D' dit: Tant que tes descendants respecteront la Thora et le Temple ils seront préserves du Guehenom et de l'exil . Mais s'ils s'écartent ils seront soumis à l'une des deux punitions.

Laquelle préfères tu pour tes enfants. Abraham en fut perplexe. Abraham ne sut que choisir. Abraham voulut choisir le guehenom mais D' lui conseilla l'exil. Ainsi l'exil nous fait purger nos fautes.

Une Aggada de Bar Bar Hanna: J'ai vu une grenouille , un crocodile est venu et l'a avalé , puis un corbeau est venu et a englouti ce crocodile , puis s'est installé dans l'arbre.

En parallèle des prophéties de Daniel sur les 4 empires; la grenouille c'est la Grèce - le croco correspond à Rome - le corbeau c'est Ismael - ce dernier se trouvera sur l'arbre ERETZ ISRAEL …jusqu'à la venue du MACHIAH.

Les fils d'ISMAEL réveilleront les nations du monde entier à venir sur JERUSALEM (1) - les nations feront la paix entre elles pour monter sur JERUSALEM .

Suivant le Gaon de Vilna cette guerre ne durera que 3 heures. (Forum)
(1) Nullement. C'est le décret divin. C'est le MACHIAH (ou Faux-Messie) qui réveillera les nations (entendre : In-soumises) à venir à Jérusalem pour un dernier combat... Un corbeau, Ismaël ? Peut-on traiter ainsi un prophète du Saint et Seigneur d'Israël et des mondes ? En vérité, combien le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes est au-dessus de ce qu'ils décrivent et Lui associent !
 

   Version coranique et commentaires.


   
"Et quand Abraham dit : « Seigneur ! montre-moi comme Tu revivifies les morts », Il (Dieu) dit : « Ne crois-tu pas [encore] ? Il (Abraham) dit : « Si ! mais pour que mon coeur soit rasséréné ! ». Il (Dieu) dit : « Prends quatre oiseaux vers toi et découpe-les, puis mets chacun d'eux sur un mont, puis appelle-les : ils viendront à toi en toute hâte. Et sache que, en vérité, Dieu est puissant, sage. » (Coran II 260).

   Commentaires.

   Seigneur ! Fais-moi voir comment Tu fais revivre les morts...
    Les commentateurs sont partagés sur les raisons qui amenèrent Abraham à faire cette demande.
    Selon les uns, Abraham avait vu une bête dépecée par les fauves et les rapaces. Il demanda alors à Son Seigneur comment Il revivifierait cet être bien que ses chairs aient été éparpillés dans l'estomac des oiseaux et des animaux ; il demandait cela afin d'avoir de cette chose [de la revivification] une vision directe qui augmentât sa certitude, cette vision venant alors s'ajouter à la connaissance qu'il possédait déjà sur cette question par voie d'information. Cet avis est fondé sur les propos de Qatâda, de Dahhâk et le fils de Djouraidj...

    Selon d'autres, cette demande d'Abraham fait suite à la controverse qu'il eût avec Nemrod.
    Le fils de Ishaq a dit : « Lorsque se produisirent entre Abraham et son peuple les évènements qu'Allah relate dans le chapître des Prophètes (Coran XXI 51-70), d'après ce qu'on rapporte (1), Nemrod dit à Abraham :
    Ce Dieu-là, que tu adores, que tu convies les autres à adorer et dont tu magnifies la Puissance en prétendant qu'elle est supérieure à celle de tout autre, qui est-Il ?
    Abraham répondit :
    - Mon Seigneur est Celui qui donne la vie et la mort.
    - Nemrod répondit :
    - C'est moi qui donne la vie et la mort. »
    Le fils de Ishaq rappelle ensuite ce que Dieu a dit au sujet de la controverse avec Nemrod [après que Nemrod eut laissé l'un des deux hommes en vie et qu'il eut fait tuer l'autre, Abraham lui répliqua comme cela a été dit].
    Le fils de Ishaq ajoute : « Puis, voyant cela, Abraham s'adressa à Son Seigneur et dit :
    - "Seigneur ! Fais-moi voir comment Tu revivifies les morts !
    - Et alors ! Ne crois-tu pas [que Je suis Capable d'une telle chose] ?
    - Que si ! Mais c'est pour que mon coeur soit rasséréné !"
    Abraham disait cela sans qu'il y ait de doute de sa part au sujet d'Allah et de Sa Toute-Puissance mais il voulait savoir directement ce qui était un objet de méditation pour son coeur ».

   Selon Tabari : Ces deux avis, sont proches quant au sens car dans les deux cas on considère qu'Abraham adresse sa demande afin d'avoir une vision directe d'une chose qu'il connaissait déjà par voie d'information.

   D'autres commentateurs disent ceci : Abraham fit cette demande afin de renforcer sa certitude, après que Dieu lui eut fait parvenir la "bonne nouvelle" (bichâra), à savoir qu'Il l'avait choisi pour Ami intime (khalîl) (1).
    Souddiyy rapporte : « Lorsqu'Allah prit Abraham pour Ami intime, l'Ange de la Mort demanda la permission à son Seigneur d'annoncer cette bonne nouvelle à Abraham. Allah le lui permit et l'Ange de la Mort se rendit chez Abraham ; celui-ci ne se trouvait pas chez lui mais l'Ange entra dans la maison.
    Or Abraham était le plus jaloux des hommes. Quand il sortait de chez lui, il fermait soigneusement sa porte. Aussi, lorsqu'il revint et qu'il trouva un homme chez lui il fut sur le point de bondir sur lui et de le saisir.
    - Qui t'as permis d'entrer dans ma maison ? lui dit-il.
    - Mon Seigneur m'a permis d'entrer dans cette maison, lui répondit l'Ange de la Mort.
    - Tu dis vrai, lui dit Abraham qui l'avait reconnu. Il lui demanda toutefois qui il était et l'Ange lui répondit :
    - Je suis l'Ange de la Mort. Je suis venu t'annoncer la "bonne nouvelle" : Allah t'a pris pour Ami intime (Khalîl).
    - Louange à Allah ! Ô Ange de la Mort, fais-moi voir l'aspect sous lequel tu saisis les âmes des impies (mécréants).
    - Ô Abraham, tu ne le supportera pas.
    - Si !
    - Alors, détourne-toi !
    Abraham se détourna puis regarda à nouveau vers lui. Il vit alors un homme sombre dont la tête touchait le ciel, et dont la bouche jetait des flammes. Chacun de ces poils avait la forme d'un homme sombre dont la bouche et les oreilles jetaient des flammes. Abraham s'évanouit et lorsqu'il revint à lui l'Ange de la Mort avait reprit son aspect premier. Il lui dit :
    - Ô Ange de la Mort ! Pour toute épreuve et pour toute affliction, l'impie ne te reconnaîtrerait-il que sous cette forme [terrible], que cela serait déjà [un châtiment] suffisant pour lui. [A présent] fais-moi voir comment tu saisis les âmes des croyants !
    - Alors détourne-toi !
    Abraham se détourna puis se tourna à nouveau vers l'Ange. Il vit alors un jeune homme au plus beau visage qui soit, dégageant le meilleur parfum et revêtu d'habits blancs.
    - Ô Ange de la Mort ! Pour toute fraîcheur de l'oeil et pour toute générosité, le croyant n'aurait-il eu de son Seigneur que la seule vison de ta forme [splendide] cela lui suffirait déjà [en guise de récompense].
    L'Ange partit et Abraham resta à invoquer son Seigneur :
    - Seigneur, fais-moi voir comment Tu revivifies les morts afin que je sache [par connaissance directe] que je suis Ton Ami intime ?
    - Tu dis vrai. Mais c'est pour que mon coeur soit rassuré au sujet de Ton Amitié. »

   Conclusion.

   Selon Tabari : Le commentaire le plus pertinent de ce verset est de considérer qu'Abraham demanda à son Seigneur de lui faire voir comment Il revivifie les morts, par suite d'une suggestion que Satan fit brusquement survenir dans son coeur : en effet, lorsqu'il vit l'animal dépecé par les fauves et les rapaces (2) le Démon (Chaitân) projeta un doute en son coeur au sujet de la Capacité de Dieu à pouvoir réunir les parcelles des êtres morts pour les ressusciter.
    Abraham demande donc à son Seigneur de rasséréner son coeur en lui accordant la certitude à ce sujet en sorte que le Démon n'ait plus par la suite aucune possibilité de projeter de pareilles suggestions en son coeur s'il voyait quelque chose de semblable.
    Lorsque Dieu lui dit « et alors ne crois-tu pas ? » cela signifie : et alors, Abraham ne considères-tu pas comme vrai que Je suis Capable d'une telle chose. La réponse d'Abraham signifie : que si, mais je T'ai demandé de me faire voir cela comment Tu revivifies les morts afin que mon coeur soit rasséréné et que le Démon ne puisse plus y projeter ses suggestions au moment où je vis cet animal.
    D'après ce commentaire, la réponse d'Abraham « pour que mon coeur soit rasséréné » signifie : pour que mon coeur s'apaise grâce à la certitude que je demande ou encore : pour que ma foi augmente.
    Par ailleurs, évoquant ce passage, le Prophète a dit : « Nous sommes plus en droit de douter qu'Abraham » ce qui constitue, pour Tabari, un commentaire de ce passage.
    « Alors prends quatre oiseaux ».
    D'après des commentateurs comme le fils de Ishaq, Moudjâhid, le fils de Djouraydj et le fils de Zaid, il s'agirait d'un coq, d'un paon, d'un corbeau et d'un pigeon.
    "et te les apprivoise," ou le sens de "vivisection". "découpe-les"
    Selon Tabari : Il est possible de considérer que le verbe "çâra" signifie : orienter vers, tourner vers, rapprocher. On dit par exemple "çour wajha-ka ilayya" pour dire : tourne ton visage vers moi. C'est ce sens que Tourmâh lui donne dans l'un des versets (...). Ceux qui retiennent cette signification considèrent que les termes "çour-hounna" sont suivis d'une ellipse "thoumma -qtou'-hounna" qui signifient : ensuite découpe-les. Ces termes sont sous-entendus car l'ensemble du passage est suffisamment clair pour qu'il n'y ait pas lieu de préciser. Selon cet avis l'ensemble du passage signifie : « Alors prends quatre oiseaux, tourne-les vers toi, puis découpe-les ».
    Il est également possible de considérer que le verbe "çâra" signifie découper (qata'a) selon le sens que Taouba fils d'Himyar lui donne dans l'un de ses vers (...). Ceux qui retiennent cette signification considèrent que ce passage comporte une anastrophe : les termes "ilay-ka" placés dans le texte après l'impératif "çour-hounna" doivent être replacés devant cet impératif du point de vue du sens, la préposition "ilâ" (vers) se rapportant à l'impératif "khoudz" (prends). Selon cet avis l'ensemble du passage signifie : « Alors prends quatre oiseaux vers toi, puis découpe-les ».
    Cette signification est également retenue par ceux qui retiennent la lecture "çir" et c'est l'interprétation la plus pertinente, selon Tabari.
    Le sens de "couper" donner au verbe "çâra" est confirmé par les propos suivants : le fils de 'Abbas... Akrama signalent que ce verbe signifie en nabatéen "couper, découper".
    Le fils de 'Abbas a dit : « fa çour-hounna est une expression imagée pour dire : découpe-les en quatre parts ».
    « Place-les ensuite sur chacun des "monts" » l'expression "chacun des monts" désignant "[chacun des points cardinaux"].
    Le fils de 'Abbas a dit : « Après les avoir attachés puis sacrifiés, Abraham plaça une partie de chaque oiseau sur l'un des "quatre monts", c'est-à-dire aux quatre points cardinaux ».
    D'après Qatâda, Abraham dut mélanger les chairs, les os et les plumes des oiseaux puis du tout il dut faire quatre parts à placer sur quatre montagnes. Lorsqu'il appela ensuite les oiseaux ceux-ci accoururent vers lui normalement.
    Qatâda ajoute : De la même façon qu'Allah ressuscita ces oiseaux et les fit revenir des quatre montagnes. Il ressuscitera les hommes au Jour de la Résurrection et rassemblera leur corps à partir des quatre coins de la terre ».

    (1) d'après ce qu'on rapporte : cette proposition incidente du fils de Ishaq fait allusion aux Juifs qui rapportèrent ces données et auxquelles les Soumis s'étaient adressés dans les premiers temps pour demander des éclaircissements au sujet des passages difficiles du Coran concernant les Prophètes antérieurs. 
    (2) Le terme "khalîl" dérive du verbe "khalla" qui évoque une notion d'interpénétration et d'identification. Le vinaigre, en arabe, se dit khall. Dans ce contexte Abraham est "Khalîl" de Dieu et Dieu est "Khalîl" d'Abraham. Remarquons que cette "Amitié intime" ne relève en aucune façon du domaine psychologique, la "psyché" d'Abraham, c'est-à-dire "son âme", n'ayant aucune initiative en la matière ; c'est Dieu qui élève Abraham à cette dignité et d'après cette donnée traditionnelle, c'est Lui aussi qui affirme être Son Ami intime. Ce qui relève de la personne d'Abraham c'est "le doute" et la recherche de la certitude pour obtenir la paix du coeur.
    (3) Selon d'autres données évoquées par Tabari, il s'agissait d'un animal aquatique mort au bord de la mer, le corps à moitié dans l'eau : les prédateurs et les charognards de la mer, de la terre et du ciel le dévoraient.

   Conclusion.

   Deux récits, deux conclusions. Le récit biblique, du copiste, voudrait mettre en avant la demande [prétendue] d'Abraham pour sa descendance en Terre de Châm, en Terre sainte. L'épreuve, puis le "retour".
    Le récit coranique met exergue, lui, un prophète qui demande à être rassuré concernant la Résurrection des morts. Cette assurance apparaît comme non existante chez les Fils d'Israël et les Judaïsés. D'où ce rappel permanant qui devra être fait au cours de leur histoire. Pour eux, l'amour de ce bas-monde et ce qu'il contient, ne triomphera-t-il pas, toujours et encore, sur l'amour de l'Au-delà, du Paradis divin ? La foi du monde toranique sera mise à rude épreuve. Quand le fils de Marie se présentera aux Fils d'Israël et aux Judaïsés, ont-ils cru ou ont-ils mécru (Coran XIX 2è et sv.) ? Quand il ressuscitera les morts, avec la permission divine, comme, dit-on, Sem fils de Noé (sur lui la Paix !), ont-ils cru ou ont-ils mécru (Coran III 49) N'est-ce pas pourtant deux preuves évidentes de la Résurrection auxquels ils devaient croire ? (à suivre).

 


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »*
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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17/07/07 .

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