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Etudes

Le Messie et sa nature. Le dogme évangélique.

Selon les Textes bibliques.

Entre déité et humanité.

selon les Ecritures bibliques


Au nom de DIEU, Hachem, Allaha,
Le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux !

Louange à Allah, Seigneur des mondes, Prière et Paix sur Ses messagers et Ses prophètes, et sur tous ceux qui suivent Sa guidée ! 

P

oint de divinité[1] excepté Allah[2] le Très Haut. Que les meilleures salutations[3] soient sur les prophètes et messagers divins dont le Sceau de la Prophétie[4]

   Création, fils unique. Selon la Bible... 

   Selon les Témoins de Jéhovah : LA BIBLE appelle Jésus le “Fils unique [littéralement unique-engendré]” de Dieu (Jean 1:14 ; 3:16, 18 ; 1 Jean 4:9). D’après les trinitaires, puisque Dieu est éternel, le Fils de Dieu est lui aussi éternel. Cependant, comment un fils peut-il être aussi âgé que son père ?

  De même : Vous remarquerez sans doute aussi l’expression “ unique-engendré ” utilisée à plusieurs reprises à propos de Jésus. Nous lisons ainsi : “ Le dieu unique-engendré qui est dans le sein du Père. ” “ Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique-engendré. ” (Jean 1:18 ; 3:16). Ou encore : “ Dieu a envoyé son Fils unique-engendré. ” (1 Jean 4:9). Cette expression, “ unique-engendré ”, traduit de façon plus précise et plus littérale le terme grec monogenès. Ce terme ne fait pas référence à la naissance ou à la nature humaine de Jésus, mais plutôt au fait qu’il est unique en son genre, qu’il est le seul à avoir été créé directement par Dieu[5].

   Et aussi : Les trinitaires prétendent que, dans le cas de Jésus, on ne saurait établir de lien entre le qualificatif “unique [littéralement unique-engendré]” et la définition que les dictionnaires donnent du mot “engendrement”: “acte de procréer”; “action de donner, de produire la vie”. Toujours selon les trinitaires, lorsque ce terme s’applique à Jésus, il faut l’entendre au “sens d’une relation qui n’a pas eu d’origine”, d’une sorte de relation de fils unique sans qu’il y ait eu engendrement (Dictionnaire interprétatif des mots de l’Ancien et du Nouveau Testament, angl., de Vine). Cela vous semble-t-il logique ? Un homme peut-il devenir père sans engendrer ?

   Concernant le fait d'appeler Marie, mère de Dieu : (…) et, ce qui est pire, d’appeler Marie la “Mère de Dieu”. Si la Trinité est un faux enseignement, c’est déshonorer Dieu que de déclarer, comme le fait l’ouvrage Le catholicisme (angl.) : “Assurément, [quiconque] portera atteinte à l’intégrité et à la pureté de cette Croyance périra à jamais. Voici en quoi consiste la Croyance catholique : nous adorons un Dieu unique dans la Trinité.”

   De même : L’Église proclame Marie théotokos (“qui accouche de Dieu” ou “mère de Dieu”), titre qu’elle n’a reçu qu’après le IVe siècle. Cette expression n’apparaît pas dans la Bible.

   Et aussi : Puisque Jésus avait été officiellement proclamé “Dieu”, l’étape suivante dans la logique de l’Église fut de déclarer Marie “Mère de Dieu”. Ce fut fait en 431 au concile d’Éphèse où on précisa qu’elle était “théotokos”, ce qui signifie “celle qui enfante Dieu” ou “Mère de Dieu”. Il fallut cependant des siècles avant que le culte de Marie ne se répande. Le professeur F. Van Der Meer (dans son livre Augustin l’Évêque [angl.]) montre qu’aux jours d’Augustin (Ve siècle) et dans la région d’Afrique du Nord où il vivait, “Marie (...) n’avait pas place dans la dévotion populaire”. Cependant, aux environs de l’an mille, le culte de Marie s’était propagé dans toute l’Europe et de nombreuses églises reçurent son nom, comme la célèbre cathédrale Notre-Dame de Paris. 

   Rappel.  

   Selon le dogme romain et catholique : le Messie est le “verbe, coéternel au Père (Bible. Jn 1:1-5), deuxième personne de la Trinité, le fils engendré de toute éternité. Dans le langage théologique emprunté, très tôt, à la philosophie égypto-gréco-romaine : le Père et le fils sont de même nature, soit leur substance est une ou serait une” (cf. Basile de Césarée, Homilia XXIV, contra Sabellianos et Arium et Anomoeos, 4, P.G.XXXI, 606). (Comparer : Jn 1:14 ; Philip. 2:7). Tout cela aussi, se serait fait sans que le Saint et Seigneur d’Israël et des mondes perde quoi que ce soit de Ses prérogatives divines, sans que Son être divin subisse le moindre changement. Selon la doctrine trinitaire : Dieu Un en trois personnes, et est immuable en Son éternité…D’où la “consubstantialité” soit d’unité et d’identité de substance des personnes formant le Tri Théisme ou le mystère de la Trinité. Également, la notion de  “consubstantiation”, soit d’une présence dite réelle, simultanée du corps et du sang du Messie dans le pain et le vin de l’eucharistie. Le fils de Marie est la parole incarnée de Dieu, soit d’une union intime en ce dernier de la nature divine avec une nature humaine…

   Pour nous : Dieu est Un dans Son essence (et non Trine), Un dans Son royaume, Un dans Ses attributs et Un dans Ses activités. Quant au fils de Marie, la vierge, la pure, il est le Sceau des prophètes d’Israël, Son esclave et serviteur, Sa parole et Son esprit, Son messager auprès des Fils d’Israël. Rien d’autre. Loin de lui toute notion d’incarnation, de filiation divine, de déité, de prérogatives divines… (Coran XIX 30-31). Selon l’Imam Razi (que Dieu lui fasse miséricorde !) : “La parole de Ichoua (sur lui la Paix !) au berceau ne lui fut pas donnée que pour prouver que sa mère était innocente de toute action immorale (ex.: fornication, prostitution, etc.). Les gens présents formaient un groupe restreint, et ceux qui ont entendu cette parole (Coran XIX 30-31) étaient un petit nombre. Il n’est donc pas inadmissible, en de telles circonstances, qu’il y ait eu connivence de ces témoins mal intentionnés pour cacher le fait. D’ailleurs ceux qui étaient présents eussent-ils rappelé l’événement, le reste des juifs les auraient démentis et accusés de mensonge. Ils se turent donc pour cette raison. Ce qui explique que l’affaire ait été étouffée et dissimulée jusqu’à ce que Dieu en informe le prophète Mohammad (sur lui Prière et Paix !).

   Concernant le fils de Marie (sur lui la Paix !), on a dit qu’il apparut dans ce monde sous deux noms : 1°) le temps (en arabe, le dahr) (ou l’alpha et l’oméga. Ap./Rév. Je 1:8) et 2°) le subsistant. On a dit le concernant qu’il jeûnait l’année entière sans rompre une seule fois son jeûne, d’où ce nom : “Le temps” (Comparer : Bible. Mt. 4:2, 8-11). Quant à ses nuits, il veillait et ne dormait point, d’où cet autre nom : “Le subsistant qui ni somnolence ni sommeil ne prenne (Comparer : Coran II 255). C’est alors que les gens d’Israël dire de lui, qu’il était une divinité, l’égal du Tout-Puissant : “[En vérité], Dieu est Lui-même le Messie, le fils de Marie !” (Coran V 72). Une telle parole ne fut jamais dite avant cela. Tout au plus, on avait dit qu’un tel est ou était un fils de la Divinité-suprême (Coran IX 30).

   Pour le monde coranique : Le fils de Marie est [et était] auprès de son Seigneur un être revêtu de dignité (en arabe, wadji’an), dans ce monde et dans l’autre (Coran III 45-46). En hébreu, Hakkabôd. Ainsi, sur le plan humain, le fils de Marie était celui qui fait et faisait respecter son honneur, et sur le plan religieux, celui que Dieu (exalté soit-Il !) met à l’honneur. En effet, la face (en arabe, wadj) signifie honneur et noblesse, parce qu’elle est la partie supérieure du corps. Le fils de Marie était donc une personne noble, grande, d’un haut rang. Dans ce bas-monde, la cause en sera notamment la Prophétie et qu’il puisse en outre guérir le lépreux, l’aveugle-né, etc. Dans l’au-delà, se sera du fait de son degré élevé auprès de son Seigneur, qui correspond à la parole divine : “des rapprochés” (Coran III 45), c’est-à-dire ceci au Jour des Comptes.

   Selon nos pieux Savants : Deux choses seront données au fils de Marie : la puissance et la seigneurerie. C’est pour cette raison qu’il put parler dès sa naissance aux Fils d’Israël et qu’il put également ressusciter les morts, guérir les lépreux, etc., et abolir certaines lois contenues dans la Thora. Ce qui signifie en clair qu’aucune “parcelle” de la divinité demeurait en lui. Et qu’il n’avait rien à voir, de près ou de loin, avec la notion de “filiation divine” ou d’ “incarnation”, etc. Et qu'il fut bien envoyer pour réformer, changer, abolir certaines lois toraniques. Ce que les rabbis, rav, sages ne lui pardonneront jamais. Selon eux, la loi toranique est une loi perpétuelle, réservée à des élites : les Fils d'Israël ! Par contre, ces divers personnages de la Synagogue s'accordent, eux, le droit de la contourner, la réformer, l'abolir, de l'appliquer comme bon leur semble ! Se considérant ainsi comme étant au-dessus des lois divines, des prophètes et messagers, du divin Législateur ! Et combien le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes est au-dessus de ce qu'ils décrivent et Lui associent !  (à suivre).

Regarde-moi bien dans l'oeil...


[1] Le Créateur des cieux et de la terre est donc la seule et véritable divinité qu’on adore et qu’on se doit d’adorer véritablement.
[2] En langue arabe, Allah. En hébreu, ïl. Nom divin, il est employé couramment pour les gens de l’Evangile de langue arabe. En français, le terme Dieu est compris généralement, non comme un Nom divin, mais plutôt comme signifiant l’Etre-Suprême, le Créateur et Maître de l’Univers.
[3] Formules d’eulogies comme : que Dieu prie sur lui, l’agrée, lui fasse miséricorde, etc., formules propres à  l’Islam traditionnel. Les exégètes interprètent la « prière » divine comme étant un octroi de Sa miséricorde et la « prière » angélique comme une demande de pardon pour les créatures.
[4] Soit : Ahmad-Mohammad, fils d’Abd Allah, (...) fils d’Ismaël, fils d’Abraham  (sur eux la Paix !). Pour l’Islam traditionnel, il est le Sceau de la Prophétie, le Sceau des prophètes et messagers divins.
[5] Propos très important. 


Point de divinité, de dieu que Dieu !
« Vulnerant omnes, ultima necat. »
Nous ne le dirons jamais assez.
Explicit totus liber.

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14/08/06 .

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